
Le terril de Ferfay était au programme de la sortie pour les membres de l'Ortie (à gauche) et Saint-Venant Athlétisme (à droite) - Photos PVC
Hier après-midi, et pour la troisième année consécutive, l’association Ortie a mis un terme à son programme d’activités de l’année, par une marche nordique en compagnie des membres du groupe Athlé santé de Saint-Venant. Cette fois, ce sont les Burburains qui accueillaient et organisaient la sortie qui s’est faite sur la via Francigena, sur le tronçon Amettes – Burbure, soit environ 12 kilomètres. Au contact de leurs collègues saint-venantais, les randonneurs de l’Ortie ont donc redécouvert une forme de randonnée un peu particulière, faite sur un rythme plus soutenue qu’à l’accoutumée et, normalement, avec l’aide de bâtons. Sur un chemin rendu « gadouilleux » par le dégel, le groupe composé de 13 personnes s’est bien « amusé », faisant l’ascension du terril de Ferfay, ce que certains n’avaient jamais réalisée, avant de rejoindre le chemin du mineur, la stèle des Saints Lugle et Luglien, d’emprunter le chemin qui vient tout juste d’être rouvert au pied de l’ancienne décharge publique et de retrouver Burbure pour un pot de l’amitié qui a permis d’évoquer le peinttre Agustin Lesage, de parler de Burbure, de ses écoles, de ses patois… Et des projets de l’Ortie.
Et de trois…
Lillers, Burbure, Allouagne… Ovide Fanien, Augustin Lesage, Richard Georges… Trois villes, trois hommes, trois randothèmes. Mercredi matin, le troisième volet du triptyque était donc l’occasion de faire connaissance avec Richard Georges, un personnage hors du commun, pas vraiment connu, même à Allouagne commune dont il a pourtant été le maire à deux reprises, à trente ans d’intervalle. Maire d’Allouagne mais aussi de Romorantin et, on le sait rarement, du Burgaud (Haute-Garonne), juste à la sortie de la guerre, le temps que soient organisées les élections dans cette bourgade située près de Vals-les-Bains. Richard Georges y était en résidence surveillée après ses prises de positions en faveur du général de Gaulle. Car l’homme a lutté contre le régime de Pétain et l’occupant nazi, ce qui allait dans le sens de ses prises de positions, à l’Assemblée nationale et ailleurs : « Non! Il ne faut plus faire la guerre ! Non! il ne faut plus la laisser faire » disait-il. Député du Pas-de-Calais pour la circonscription de Béthune, et du Loir-et-Cher…, il a été le porte-parole des femmes en obtenant que les commerçantes soient éligibles aux tribunaux de commerce… Il fut aussi précurseur en prenant position pour la modification de l’article 193 du code de justice militaire en vue de reconnaître juridiquement l’objection de conscience. Voilà quelques-uns des points qui ont été évoqués lors de ce randothème, au passage devant la mairie de son époque, les écoles, sa tombe dans le cimetière communal et dans la rue qui porte le nom de rue Georges-Richard… A tort, puisque son prénom est Richard et son nom Georges.
Vidéo marche nordique :