Le jeune Noah Bécourt continue son petit bonhomme de chemin. Le pongiste burburain, licencié à Béthune, avance à bons pas. Nous l’avons rencontré chez lui, au domicile de ses parents, rue Protais-Dubois, entre une compétition et un stage.
Alors qu’il est encore benjamin, Noah Bécourt vient de participer à Saint-Dié (Vosges) au championnat de France des comités, dans la catégorie minime, avec l’équipe du Nord – Pas-de-Calais. Pour lui, il s’agissait surtout de s’aguerrir au contact des plus âgés. Lors de cette compétition, il a ainsi pu disputer deux rencontres, contre la Picardie et le Languedoc-Roussillon, avec une défaite à la belle et une victoire. Le Nord – Pas-de-Calais s’est classé 7e de la compétition après avoir été éliminé par la Bretagne. Quelques jours de repos et le voilà qui se prépare à rejoindre un stage du Pôle espoir. Une étape avant d’intégrer le Pôle de Wattignies, en septembre prochain, au bénéfice de son entrée en 6e.
La progression est à ce prix : jouer, toujours jouer, se frotter aux meilleurs et aux plus âgés. Membre du groupe France jeunes de la fédération, pour la 2e année consécutive, il devrait encore en faire partie la saison prochaine, cette fois comme minime… Pourtant, au fil des mois, la sélection se resserre : lors du dernier stage à Sète, ils n’étaient plus que six.
Pas de quoi déstabiliser Noah pour autant… Il prend les échéances les unes après les autres : le prochain rendez-vous sera le championnat de France benjamin à Mulhouse (6/8 mai), puis le championnat de France minime à Saint-Malo (27/29 mai). Pour Noah, l’objectif est de jouer le mieux possible avec, dans un coin de sa tête, le rêve d’un titre de champion de France des benjamins. Ce qui serait déjà une sacrée réussite et surtout une très belle récompense pour lui qui ne ménage pas ses efforts : 16 heures d’entraînement chaque semaine. C’est le prix à payer pour progresser, sans parler du temps passé en compétition car aux compétitions des jeunes, il ajoute les matchs de championnat par équipe, avec celle de Régionale 2 de Béthune, dont il fait partie grâce à un quadruple surclassement.
L’an prochain, au Pôle de Wattignies, la dose sera encore plus forte avec en plus du tennis de table proprement dit, des séances de préparation physique, avec un encadrement plus étoffé : kiné, médecin, infirmière. Pour les parents c’est plutôt rassurant. Parents qui seront aussi un peu soulagés car leur investissement est quotidien, avec les trajets Burbure-Béthune et tout le temps passé lors des déplacements. Financièrement ce n’est pas neutre non plus : « cette année, nous avons dû prendre à notre charge les quatre déplacements pour les individuels jeunes, car le club n’a plus les moyens de tout payer ».
Difficile dans ces conditions d’imaginer pouvoir vivre du tennis de table, même si Noah peut espérer un jour entrer dans le Top 50 français et être professionnel. Mais le tennis de table, ce n’est pas le foot. Alors mieux vaut assurer ses arrières et bien travailler à l’école. Noah l’a compris et fournit là aussi de gros efforts pour rattraper les cours lorsqu’il est absent : déjà 4 à 5 semaines depuis le début de l’année.