Que de temps passé et de chemin parcouru depuis que la défunte Communauté Artois-Lys acceptait d’être à l’initiative de la renaissance de la via Francigena dans le nord de la France. À l’époque – il y a plus de dix ans – la Cal, l’office de tourisme et les associations de randonnée du territoire, avaient tout fait pour qu’un premier tronçon soit balisé sur leur territoire. Le comité départemental de randonnée pédestre et le conseil général de l’époque avaient ensuite accepté de prendre le relais pour que soit balisée toute la traversée du Pas-de-Calais… Ce qui fut fait, non sans quelques efforts… Mais cela valait le coup.
À l’époque des délégations locales avaient eu l’occasion de se rendre à Canterbury, Rome, Reims, Paris… toujours pour enfoncer le clou et obtenir une reconnaissance nationale et européenne. Malgré la volonté affichée par les « Nordistes », les Picards se sont longtemps fait tirer l’oreille pour eux aussi s’engager dans la démarche. Mais à force de persuasion, entre Pas-de-Calais et Champagne qui poussaient pour qu’il n’y ait plus de chaînon manquant, ils ont fini par rejoindre le mouvement. Restait à concrétiser. La création du Comité régional de randonnée pédestre des Hauts-de-France était l’occasion rêvée. Vendredi et samedi, deux jours de randonnée étaient ainsi organisés sur la via : de Bapaume à Doingt, via Rocquigny (dernière commune du Pas-de-Calais), Sailly-Saiilissel (première commune de la Somme) et Péronne.
Les membres de l’Ortie qui ont beaucoup milité pour la renaissance de la via et pour son animation, ne pouvaient pas manquer ce rendez-vous. Samedi, une bonne dizaine d’entre eux ont donc représenté Burbure qui, rappelons-le, est située sur l’itinéraire.
Outre le plaisir de randonner, ils ont aussi rencontré et échangé avec de nombreux autres marcheurs venus des cinq départements des Hauts-de-France ; discuté encore avec Massimo Tedeschi, président de l’association européenne de la Via Francigena, pour qui la via peut être considéré comme un itinéraire de pèlerinage, un itinéraire de randonnée et surtout un trait d’union très fort entre les peuples européens. Et c’est d’autant plus important à un moment où certain(e)s voudraient refermer nos frontières.
Après cette étape qui les a conduits de Sailly-Saillissel à Doingt, les membres de l’Ortie effectueront encore plusieurs étapes cette année avec la volonté d’aller jusqu’à Laon.