
Après les législatives, René Hocq est encore en campagne, cette fois pour les sénatoriales.- Photo archive PVC / Votre info
Après les élections présidentielles et les élections législatives, il faut avouer que les élections sénatoriales ne passionnent pas les foules d’autant que seuls les grands électeurs (députés, conseillers régionaux et départementaux, délégués des conseillers municipaux) sont appelés aux urnes. Pourtant les enjeux politiques sont réels puisque ce n’est pas moins de la moitié du Sénat qui va être renouvelée.
Pas forcément très médiatisée, la campagne provoque pourtant pas mal de remous au sein des appareils politiques pour qui le Sénat reste une vitrine dont ils ont parfois besoin pour continuer à exister. Si l’on ajoute à cela quelques ambitions plus personnelles, il y a souvent du sport dans les coulisses.
Dans le Pas-de-Calais, sept listes s’affrontent : Europe Écologie les Verts, La République en marche, le Front national, L’Union des démocrates et indépendants – Les Républicains, le Parti communiste et deux listes étiquetées Parti socialiste.
Sur la liste présentée par le Parti communiste, l’on note que le maire de Burbure, René Hocq, figure en 3e position, derrière Dominique Watrin, sénateur sortant et Catherine Apourceau-Poly. René Hocq ne rêve pas, une entrée au Palais du Luxembourg, est pour lui très improbable mais il fait campagne afin de ramener un maximum de voix sur la liste baptisée L’Humain d’abord, Justice pour le Pas-de-Calais, l’enjeu étant de permettre à Dominique Watrin de conserver son siège et ainsi « de peser pour la démocratie locale, le service public, le respect des communes et des intercommunalités à taille humaine ».
Évidemment les candidats parlent d’abord aux grands électeurs, représentants de collectivités locales « qui ne seront pas épargnées par le rouleau compresseur libéral qui détruit les solidarités […] et impose la loi du plus fort ». Et d’attirer l’attention sur le projet gouvernemental de « conférences territoriales » derrière lequel se cache, selon les candidats, « le projet de fin des départements, de fusion des communes, de remise en cause de l’autonomie des collectivités locales ». Ce qui n’est peut-être pas si loin que ça de la vérité et dont les élus (de tous bords) ne veulent généralement pas.