Dans le cadre des 120 ans de l’harmonie, après le concert de l’Orchestre de cuivres de la Musique de l’Air de Paris en février, un second temps fort était prévu ce week-end. Tout d’abord samedi, les musiciens de Burbure accueillaient pour leur septième concert d’automne, leurs homologues de Violaines, excellente formation classée en division d’Honneur, plus haut niveau amateur. Ce fut en effet une belle rencontre musicale et conviviale en présence de 400 personnes. Et dimanche, il y avait une exposition qui retraçait toute l’histoire de la société.
Samedi donc, après un raccord des deux ensembles à 19h, ce sont Les comédiens de Charles Aznavour qui introduisaient ce concert, en hommage au chanteur-compositeur récemment disparu. Le président Amaury Bart, prenait ensuite la parole avec humour, communiquant dans l’au-delà, avec son arrière-grand-père Jean, décédé le 20 octobre 1990, qui l’a précédé dans la fonction dans les années 1970 et 1980. Il remerciait le maire et les élus, les représentants des associations locales et voisines, et saluait la présence d’Antoine Langagne, chef de la musique de la Garde Républicaine. Il présentait aussi Didier Barrez qui a rejoint l’harmonie depuis la rentrée.
Une pensée particulière était adressée à deux musiciens absents et souffrants : le doyen Claude Potier, 88 ans et André Héren.
La dernière d’Anicet
Sous la baguette de Gilles Foulon, le programme démarrait comme d’habitude par une marche, Novita du compositeur Wim Laseroms, maître en la matière. Puis, venait One life, pièce mélodique et mélancolique, introduite par Mélanie Lacombe au cornet. C’était ensuite Anicet Bart qui dirigeait pour la dernière fois l’harmonie, après 14 mois passés à sa tête, dans Scènes des Aztèques, œuvre difficile et exigeante, sur une vidéo réalisée par Olivier Leleu.
Music for a solemnity, titre festif en hommage aux musiques de films de John Williams faisait briller les cuivres et les percussions. La première partie se terminait par un fameux négro-spiritual, Down by the riverside, avec l’improvisation au saxo ténor de Michel Pailleux.
Après l’entracte, les musiciens de Violaines prenaient le relais dans un répertoire tout aussi riche. Dirigés successivement par Jean-Paul Lekeux et son adjoint, Gaylord Mouquet, le public pouvait d’abord apprécier Ivanhoé, composition héroïque sur la vie du chevalier. Suivait The wall, œuvre contemporaine sur la construction de murs et murailles par les hommes depuis des siècles et toujours d’actualité en ces temps troublés. Les compositeurs locaux étaient aussi mis à l’honneur avec Western tunes et Rock baroque, de Marcel Chapuis, natif de Bapaume et High voltage de l’Arrageois Thierry Deleruyelle.
130 musiciens sur scène
Des présents étaient alors remis aux quatre directeurs et aux présidents, avant que les cent trente musiciens se retrouvent sur scène pour deux titres joués ensemble : le jazzy Opus swing, dirigé par Jean-Paul Lekeux et le joyeux et chantant Dans les yeux d’Émilie, bien connu des bandas du sud-ouest.
Les musiciens des deux formations pouvaient alors se retrouver pour un pot de l’amitié, accompagné d’un casse-croûte où les échanges furent nombreux et conviviaux, où ils ont promis de se retrouver en juin 2020 à Violaines, en ouverture de la fête de la fraise. Le rideau tombait ainsi sur cette belle soirée… Mais le week-end n’était pas terminé puisqu’il restait l’exposition du lendemain. Nous y reviendrons.
Excellent jubilé, une jeunesse qui ne prend pas de rides. Bonne continuation.