Archive for the 'Portraits' Category

09
Août
19

Jean-Marc Édouard, artiste bourlingueur installé à Burbure

Photo © PVC / Votre Info

Né à Auchel, habitant durant son enfance à la limite de Marles-Lozinghem, élève au lycée  d’Auchel, souvent dans les rues toute proche des corons du 3 mais aussi dans la rue des Bucquoires à Burbure (sa mère est une Diolé), Jean-Marc Édouard a posé ses valises dans la rue Des Poulains, il y a un an et demi, après avoir beaucoup bourlingué. Lui qui voulait être peintre et photographe a très vite été rattrapé  par une forme de réalité qui l’a conduit à passer des concours. C’est ainsi qu’il est entré aux Impôts, à Paris, pour quelques années seulement, le temps de faire des connaissances, de fréquenter les milieux artistiques et littéraires qui l’ont remis sur son droit-chemin.

Jean-Marc Édouard s’adonne à la peinture avec talent, dans un style où les aplats de couleurs sont fréquents, quelque part entre Picasso, Dubuffet, Pignon ou Chaissac. Il compte à son actif de multiples expositions, dont une qui a fait date, à Aire-sur-la-Lys, en 2014. « J’ai toujours fait ce que j’avais envie de faire » explique-t-il…
Allant au bon gré de ses intuitions, revenant dans le Pas-de-Calais, pour repartir un peu plus loin, à Tours : gérant d’un café-théâtre à Montreuil, restaurateur à Lozinghem, travaillant à Saint-Omer ou Lillers, avant de reposer ses  valises à Montreuil où il nourrit de solides amitiés et finalement atterrir à Burbure… Il y a trouvé une maison qui satisfait ses envies, suffisamment grande, au calme et avec un jardin. Y restera-t-il ? Oui, enfin peut-être, à moins qu’il y ait d’autres opportunités. Car  Jean-Marc Édouard-Diolé (c’est ce qui est marqué sur la boîte aux lettres) n’est pas venu à Burbure pour y retrouver ses racines ou sa famille. Il n’y a plus que quelques petits cousins éloignés. Il chercherait plutôt à s’intégrer dans ce village qu’il connaît pourtant très bien. Pour s’en convaincre, il suffit de lire son premier roman, publié en 2016, où il dépeind avec une justesse que reconnaîtront tous les anciens de Burbure, l’ambiance de la commune, le Tarascon du Pas-de-Calais, avec ses patois, ses habitants aux multiples surnoms fleuris, sa ducasse, ses blagueurs infatigables, ses rouges et ses blancs… Un village populaire où les populistes peuvent aujourd’hui se régaler. Mais ce premier roman intitulé Louise (C. dont l’action se situe en Bretagne, est le second), n’est pas uniquement consacré à Burbure… C’est plutôt un condensé de souvenirs, plus vrais que nature, d’enfance et de jeunesse, du temps où les molettes tournaient encore, où la rue du Milieu et les autres comme la rue du Château-d’eau dans les corons du 3 à Auchel, grouillaient encore de vie, peuplée de gens de la mine, de gens bien à l’image de Marguerite qui parlait de bon cœur ed’ sin Frett… Ch’tiot de la rue du Temple devenu acteur.
Si aujourd’hui, toute la population locale ne connaît pas encore bien Jean-Marc Édouard, dans la rue des Poulains, il a visiblement séduit les voisins qui ne manquent pas de l’interpeler dès qu’il sort sur le pas de la porte. Un personnage attachant il est vrai appelé à faire partie des proches de l’harmonie… Dans quelques semaines, il va d’ailleurs intégrer les rangs de l’école de musique pour apprendre le solfège. « J’ai toujours voulu faire de la musique mais je n’ai jamais eu le temps d’apprendre. À 67 ans, il est encore temps pour l’approche ».- Philippe VINCENT-CHAISSAC / Votre Info

Vous pourrez rencontrer Jean-Marc Édouard, dimanche 18 août, à partir de 14h, sur le stand de Votre info, dans le village des associations des Europabures, installé sur la place du Rietz.

 

 

 

 

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01
Mar
18

Anicet Bart : la rime en ique

Membre de l’harmonie, professeur à l’école de musique depuis 10 ans, joueur de batterie et de basson, Anicet Bart (ici lors de la cérémonie des vœux au maire en janvier) a pris officiellement la direction de l’harmonie en septembre 2017.- Photo © PVC / Votre Info

Musique, musique, musique… Toute la vie d’Anicet Bart tourne autour de ça : la musique. Même les études, de mathématique et informatique, ont été organisées en fonction, avant la parenthèse symphonique… en Loire atlantique.

À 28 ans, le cadet de la fratrie des Bart sort un peu la tête de l’eau après avoir connu une année fertile en événements puisqu’il a passé avec succès une thèse de doctorat en informatique et pris la succession de Gilles Foulon à la direction de l’harmonie Avenir. Deux moments importants dans sa vie, lui qui a toujours voulu, et réussi, à jouer sur les deux tableaux, assurant son avenir professionnel tout  en faisant de la musique, en amateur mais avec une approche professionnelle.

DÉBUTS À LA BATTERIE
Quand on s’appelle Bart et qu’on habite Burbure, la musique est incontournable. Comme ses frères, Anicet a connu l’éveil musical a l’école municipale de musique où il a appris le solfège, et la batterie à la demande de son père parce qu’il manquait de « percus ». « J’avais 8 ans, se souvient-il, et j’ai eu la chance d’avoir un prof de batterie Agostini qui venait donner quelques heures de cours à Burbure… Et j’ai été vite pris ». Envoyé au conservatoire de Bruay, dans la classe de « percus » de Jean-Louis Delebarre (qui est maintenant professeur à Burbure), Anicet Bart a alors fait de la musique tous les jours, poursuivant son apprentissage du solfège à Burbure avec Gilles Foulon, jouant dans les orchestres de jeunes, préparant les épreuves régionales, suivant les cours de batterie. C’était tous les soirs et le samedi à Bruay de 9h à 15h. Une véritable boulimie qui lui a très vite fait tourner le dos au sport, au contraire de ses frères Amaury et Corentin. « À partir du collège, j’ai fait le choix du toujours plus ». Lorsqu’il est arrivé en 3e, s’est posée la question de savoir s’il serait musicien professionnel ou pas ? « J’ai fait le choix de garder la musique comme loisir en ayant la volonté d’aller le plus loin possible dans l’apprentissage pour atteindre un niveau qui soit quasiment celui  d’un professionnel ».

VACANCES MUSICALES
Tout au long de son jeune parcours, Jean-Louis Delebarre a beaucoup compté pour Anicet Bart : « c’est lui qui a construit ma vie de musicien et ma façon d’être ». Aujourd’hui à la tête de l’harmonie, perché sur son estrade, Anicet se souvient qu’en étant plus jeune, c’était un garçon plutôt effacé, timide : « la pratique des ‘’percus’’ m’a aidé à extérioriser des choses… Fallait taper fort pour que l’émotion sorte ».
Fréquentant le lycée Anatole-France à Lillers pour préparer un bac, Anicet Bart n’a jamais ralenti son activité musicale qui se prolongeait durant les vacances. Tous les étés, avec ses frères, il y avait le stage avec l’orchestre de la fédération Nord – Pas-de-Calais. Il a aussi participé à deux sessions de l’Orchestre national d’harmonie des jeunes de la fédération, à Limoux et Amiens. « Pour moi, c’était l’occasion de jouer sous la direction d’un chef professionnel avec des musiciens qui veulent faire de la musique leur métier ». Et c’est à ce moment là qu’il a commencé à s’intéresser à la direction.

Pour bien diriger, il faut échanger avec ses musiciens : la main droite donne le tempo et la main gauche, la dynamique, côté cœur.- Photo © PVC / Votre Info

LICENCE ET MASTERS EN POCHE
Bac S en poche, Anicet Bart s’est vu proposer une classe prépa… « J’ai dit non parce que je n’aurais pas pu continuer à faire de la musique ». Il est donc parti à la faculté Jean-Perrin à Lens pour préparer une licence de mathématique et informatique. « Cela me permettait de rentrer tous les soirs par le train pour faire de la musique »… Jouant toujours sur les deux tableaux, il obtenait un 2e prix au concours d’excellence tambour à Paris et sa licence avec mention très bien. Pas de raison de changer quoi que ce soit à la méthode de travail. Par dérogation, il obtenait le doit de préparer deux masters en même temps, en intelligence artificielle, l’un plus orienté sur le monde professionnel, l’autre sur la recherche… Qu’il a tous les deux obtenus. La recette de la réussite ? «Beaucoup d’organisation, l’optimisation du temps scolaire pour pouvoir passer en mode musique le soir», explique-t-il. Même les stages effectués en entreprise, chez Roquette, au CNRS à Lens, chez Bridgestone et à Dublin, pendant cinq mois, n’ont pas diminué son appétit musical, rentrant à Burbure chaque fois que possible et aussi souvent que nécessaire.

PARENTHÈSE SYMPHONIQUE
Dans le cursus universitaire, après le master vient le doctorat. Trois ans de plus en études qui, cette fois, l’ont obligé à quitter la région pour s’installer à Nantes où il y a, devinez quoi, des orchestres pour faire de la musique : deux orchestres symphoniques (l’un amateur avec 70 à 80 musiciens, l’autre étudiant) et un orchestre baroque avec musiciens professionnels et chœur amateur. Anicet y a tout de suite trouvé sa place. « Le chef d’orchestre Thierry Bréhu m’a pris sous son aile » dit Anicet Bart. Et avec lui, il a connu des expériences musicales importantes, d’abord comme musicien puis en prenant la baguette (le temps d’une indisponibilité) dirigeant l’Orchestrale 44 pour la symphonie n°2 de Brahms : « une œuvre consistante, avec une densité de matière à comprendre pour la transmettre aux musiciens ». Et puis il y a eu ce concerto n°1 pour Marimba et orchestre d’Anders Koppel, œuvre réputée très difficile avec de très jolies couleurs, jouée devant sept cents personnes, où Anicet Bart était le soliste (à quatre baguettes).

Cela faisait plusieurs années déjà (ici en 2013) qu’Anicet Bart prenait la baguette pour diriger l’harmonie, à l’occasion d’un morceau ou d’un autre. Sa nomination à la direction était donc attendue : il fallait simplement être prêt et disponible à la fois. Photo © PVC / Votre Info

RETOUR DANS LE NORD – PAS-DE-CALAIS
S’il avait voulu, notre talent burburain aurait trouvé sa place en Loire atlantique d’autant qu’il a soutenu avec brio sa thèse de doctorat avec comme sujet : « modélisations et résolutions par contraintes des problèmes de vérifications ». En clair cela permet de contrôler si un système informatique plante ou pas. C’était là le point final de son cursus universitaire qui, durant les trois années passées en Loire atlantique, l’ont aussi vu enseigner, faire de la recherche et rédiger des papiers scientifiques dont deux ont été présentés lors de conférences internationales… Et tout ça en anglais. Mais à Burbure, le directeur de l’harmonie, Gilles Foulon, voulait passer la main après le concours de classement à Calais… C’était le moment de rentrer dans le Nord – Pas-de-Calais, pour à la fois trouver un emploi et prendre officiellement la direction de l’harmonie Avenir ce qu’il avait déjà fait par intermittence.
Là encore les choses se sont faites naturellement. Anicet Bart a élu domicile dans le Pas-de-Calais, à mi chemin entre la région lilloise, travaillant chez ADEO (communauté d’entreprises et d’enseignes du bricolage) dans le domaine de l’utilisation des données… et Burbure où il était attendu.

À LA BAGUETTE
À la rentrée de septembre les membres de l’harmonie ont donc accueilli leur nouveau chef qui a d’abord marqué son territoire. « C’est difficile de passer derrière un chef comme Gilles Foulon dont le métier était la musique… Je me dois de proposer au moins ça et je le prends comme un très bon exercice », dit Anicet Bart qui n’a pas du tout la même technique de direction. Il utilise la baguette (pas Gilles) et veut le silence qu’il réclame parfois en tapant sur son pupitre. L’abord de la froideur du matheux a sans doute un peu étonné au début mais c’est pour un bien, et nul doute qu’il saura prolonger l’extraordinaire travail déjà réalisé par son prédécesseur.- Philippe VINCENT-CHAISSAC / Votre Info

23
Juin
17

Amaury Bart ou comment se couper en quatre

Amaury Bart, au terme de la présentation de sa thèse, prête serment d’Hippocrate.- Photo © DR / Bart

Footballeur, musicien et médecin, Amaury Bart a des semaines bien remplies… Et ces derniers temps, il a enregistré de bien belles satisfactions.

Ce dimanche l’harmonie Avenir est donc à Calais (lire ci-dessous) pour un concours de classement… Un beau défi pour une société présidée par Amaury Bart qui sera parmi ses musiciens, au pupitre des percussions. Pour lui, la confirmation d’un classement dans la division excellence, serait évidemment une énorme satisfaction alors que son frère Anicet s’apprête à en prendre la direction. Et cela serait sans doute aussi pour lui, la cerise sur le gâteau.
Celui à qui l’on peut maintenant dire docteur a en effet soutenu avec succès sa thèse de médecine, il y a quelques semaines, à la faculté Henri-Warembourg à Lille. Le thème qu’il avait retenu : « Adéquation entre la proposition thérapeutique issue des réunions de concertation pluridisciplinaire pour les cancers des voies aérodigestives supérieures et la thérapeutique effectivement mise en place ». De nombreux amis (beaucoup de Burbure) l’ont accompagné pour cette dernière étape qui est peut-être un peu considérée comme une formalité mais qui reste le fruit d’un gros travail de recherche et d’écriture qu’Amaury a réalisé en huit mois. Presque un record.

Bachelier à Lillers
Élève du lycée Anatole-France à Lillers où il a obtenu son baccalauréat, l’on pourrait croire qu’Amaury Bart a suivi l’exemple de son père Denis… « J’ai hésité entre la médecine, les maths et la physique ». Il a fait le choix de la médecine, sans trop savoir à quoi il s’attendait. Il l’a vite appris à ses dépens car les débuts ont été très difficiles et sanctionnés par ce qui était pour lui, un premier échec. « J’ai compris qu’il fallait que je change ma méthode travail », explique-t-il. Une fois le concours d’entrée obtenu, tout s’est enchainé sans embuches. Six années d’études avec des stages dans les hôpitaux de la région : Béthune, Saint-Omer, Lens, Saint-Venant, Lille. Les épreuves classantes nationales lui ont permis d’obtenir ce qu’il voulait en tout premier lieu : rester dans la région. Une priorité pour lui qui a toujours continué à jouer au football le dimanche et assisté aux répétitions de l’harmonie le vendredi.
Interne à Béthune, il a commencé à travailler chez des généralistes à Saint-Omer, a effectué des remplacements à Camblain et Burbure et décroché un contrat de deux ans, à l’hôpital de Lens  où il travaille actuellement en médecine polyvalente, suivant plus particulièrement des personnes âgées et/ou abîmées par la vie. Le poste lui convient parce qu’il correspond à ce qu’il veut faire, à savoir de la médecine générale, et lui permet encore de se couper en quatre pour poursuivre ses activités associatives.

Arbitre de football
Le docteur Bart peut désormais s’installer en libéral mais préfère attendre avant de se lancer dans ce qu’il considère comme un véritable projet de vie qui ne lui laissera sans doute très peu de temps libre et engagera la famille. Tout dépendra aussi de l’évolution de la situation dans les hôpitaux publics où l’on n’arrête pas de supprimer des lits pour privilégier l’ambulatoire.
Dans les mois qui viennent l’on verra donc encore Amaury Bart dans les rangs de l’harmonie mais aussi sur les terrains de football. Joueur de l’Olympique depuis qu’il est tout gosse, il a fièrement porté le maillot de son club jusqu’en seniors A, mais reconnaît qu’après vingt ans de pratique, il en avait un peu marre de toujours jouer contre les mêmes équipes, à un niveau qui n’est pas extraordinaire… Convaincu par Pascal Tartare, ancien arbitre de l’Olympique, il s’est donc décidé à prendre le sifflet en se disant que ce serait une expérience enrichissante. C’est devenu un vrai plaisir, explique-t-il, car généralement les choses se passent très bien. « Contrôler le match avec la parole et la présence, prévenir les situations conflictuelles plutôt que les gérer », telle est la façon avec laquelle il intervient. La méthode est efficace car il n’a pas tardé à grimper dans la hiérarchie du corps arbitral, récemment classé 4e de la 1re série du district Artois. Le week-end, Amaury Bart dirige donc des matchs d’Excellence et de Promotion d’excellence (les deux plus hauts niveaux de district) ou officie, en tant qu’arbitre assistant, dans les rencontres de la Ligue régionale. En cette toute fin de saison, il a aussi été désigné pour diriger la finale de la Coupe d’Artois féminine à Tilloy-les-Mofflaines… Façon de récompenser sa très belle saison. La logique voudrait maintenant qu’il participe aux stages et passe les examens qui lui permettraient d’accéder à l’échelon supérieur, et d’être arbitre de ligue… Mais c’est astreignant et cela impliquerait de longs déplacements… « Je ne peux pas tout faire », dit Amaury Bart, bien décidé à vivre encore pleinement toutes ses passions en attendant sans doute de devoir, un jour, faire des choix.- Philippe VINCENT-CHAISSAC / Votre Info

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24
Mar
17

Francine Denisselle : connue de tous

Photo CJD / Votre Info

Agent des impôts à la retraite, Francine Denisselle, originaire de Burbure, est aujourd’hui très impliquée dans le fonctionnement de la paroisse et de diverses associations humanitaires : « C’est pour le Seigneur. Je crois en ce que j’accomplis. »

Cette célibataire endurcie s’est lancée bénévolement dans l’aventure paroissiale, il y a de nombreuses années. Tout d’abord simple aide pour l’église, elle a évolué très rapidement auprès de celle-ci. Elle qui aura chéri sa paroisse, sa vie entière, en est devenue un pilier.
Tous les jours, à 8 h tapantes, Francine débute sa journée en allant ouvrir l’église Saint-Gervais et Saint-Protais. Il ne s’agit pas simplement de pousser une porte, mais également de nettoyer, ranger et vérifier les moindres petits détails… À cette heure, elle rencontre les jeunes partant à l’école et en profite pour discuter avec eux. Même chose le soir avant de fermer les lieux.
Parmi ses missions : les préparations des messes dominicales, de mariages, de funérailles… Entourée d’une équipe de bénévoles, Francine assiste et anime de nombreuses réunions, fait du secrétariat, etc. « Cela me prend un temps fou, mais je suis heureuse. » dit Francine qui veut être proche des gens. D’ailleurs son investissement ne s’arrête pas à la paroisse. Lors du peu de temps qui lui reste, elle s’occupe aussi de celles et ceux qui en ont le plus besoin. Active dans l’association Esonenyo basée à Norrent-Fontes, elle accompagne de jeunes Togolais dans leurs études. Et par ailleurs, elle aide des personnes âgées, malades ou handicapées ; leur rend visite, les remplace dans certaines activités, comme les courses ou les tâches ménagères qu’elles ne peuvent plus faire. Par ces petites attentions, elle leur redonne un sourire trop longtemps perdu. Pour beaucoup, Francine est une personne bienveillante, sur qui tout le monde peut compter. Malgré les années qui passent, elle ne compte pas s’arrêter là et souhaite continuer encore longtemps cette belle aventure, plus motivée que jamais.- Chloé Jaulin-Denisselle / Stagiaire Votre Info

28
Oct
14

Noah Bécourt : graine de champion

Noah Bécourt, espoir du tennis de table régional. Photo DR / Bécourt

Noah Bécourt, espoir du tennis de table régional. Photo DR / Bécourt

Parce que son père est un ancien pongiste du club, il y a joué pendant 24 ans, c’est tout naturellement que Noah Bécourt pousse ses premières petites balles blanches au FJEP d’Auchel, à 5 ans et demi.
Très vite repéré par le comité départemental à l’occasion d’une journée de détection, puis par la ligue Nord – Pas-de-Calais, il fait l’objet d’un suivi sportif que ses résultats justifient amplement. Encore tout jeune, il connaît déjà les honneurs des podiums départementaux et régionaux et bénéficie d’un sur-classement qui lui permet d’évoluer avec les benjamins. L’année 2013 le voit déjà briller, terminant notamment 2e de la finale départementale et remportant la coupe du Pas-de-Calais. Il honore aussi une première « sélection internationale », retenu pour disputer les Internationaux jeunes de Liège en Belgique, avec les équipes de France, de Belgique, des Pays-Bas, de l’Espagne et de l’Allemagne. En 2014, il connaît encore un beau parcours. Il monte notamment sur la 2e marche du Top de zone ; brille aux Internationaux jeunes d’Alsace, battant le n°3 français avant de s’incliner en finale contre le n°1 ; remporte les internationaux Jeunes de Liège et de Champagne-Ardenne… Après avoir participé aux championnats de France des -11 ans, histoire de voir et d’apprendre, il est invité à un stage national organisé en Bourgogne, en juillet dernier.
Désormais c’est le Pôle France Jeunes qui lui ouvre ses portes. Durant les semaines et les mois qui viennent, il participera à des stages nationaux. Lyon, Blois, Nantes, Mur-de-Bretagne et Schilthingheim, seront quelques-uns de ses principaux rendez-vous. Objectif pour lui : séduire les entraîneurs, rester au Pôle France et intégrer la section sport de Wattignies. Pour les parents, ce serait un soulagement car ils commencent à avoir des difficultés à suivre le rythme. Habitant au faubourg, Noah est scolarisé à Auchel, l’école Lafontaine, mais aujourd’hui c’est à Béthune qu’il est licencié car, financièrement, son club formateur n’arrivait plus à suivre. Cela implique d’être tous les jours sur la route, pour les entraînements, les matchs, sans parler des lointains déplacements. En intégrant la section sport à Wattignies, il serait pensionnaire et allègerait d’autant un emploi du temps, lourd pour lui et lourd pour ses parents. Restera alors à travailler pour continuer à progresser et espérer un jour rejoindre l’élite… Mais le chemin est encore bien long pour un gamin visiblement peu soucieux, pour l’instant, d’afficher un palmarès que Patrice, le papa, consigne méticuleusement dans un classeur. Pour Noah qui est suivi par Romain Denise, responsable de la formation technique du comité Pas-de-Calais, l’important c’est de jouer le mieux possible.

09
Mar
11

Félicia D’Assunçao, porte-drapeau des anciens combattants portugais

10 novembre 2010, à Lisbonne, Félicia D'Assunçao dit au-revoir au vieux drapeau exposé jusqu'alors en mairie de Lillers, sous les yeux de Joachim Chito Rodrigues, général président de la Ligue des combattants portugais (photo aimablement prêtée par Mme D'Assunçao).

C’est un petit bout de femme de 84 ans qui porte le poids de toute une mémoire collective… Celle des anciens combattants portugais qui ont livré bataille sur la Lys dans les années 1917-1918. Félicia D’Assunçao-Pailleux, madame Félicia comme on l’appelle dans le milieu des anciens combattants, a chez-elle, rue du Cavin, un petit musée familial où tous les souvenirs de soldats de son père sont exposés… Souvenirs intimement liés à un drapeau qu’elle porte fièrement depuis mai 1990, jour de l’inauguration d’une stèle commémorative à Robecq où elle avait défilé en compagnie d’homologues britanniques. Première sortie officielle, auxquelles beaucoup d’autres se sont ajoutées,  jusqu’à celle du 13 novembre dernier, à Lisbonne, où elle a redonné officiellement au Portugal le vieux drapeau, l’historique (pas celui qu’elle porte pour les défilés), celui demandé en 1924 et accordé en 1929 aux membres de la Ligue des anciens combattants portugais de Lillers et environs… Drapeau qui était exposé en mairie de Lillers depuis 1978 et que son père avait eu en charge jusqu’à son décès. En échange, elle s’est vu remettre un drapeau tout neuf, ui sera dévoilée samedi, salle saint-Cécile à Lillers à l’occasion d’une cérémonie officielle, copie de l’original parti rejoindre un musée à Lisbonne. Alors, depuis quelques jours, c’est branle-bas-le-combat chez madame Félicia qui rassemble ses souvenirs.
Madame D’Assunçao rappelle immanquablement qu’elle fait tout ça pour la mémoire de son père, Joao D’Assunçao, originaire de Pontabarca, débarqué à Brest en 1917, pour rejoindre Aire-sur-la-Lys via Rennes, Rouen, Amiens et Ambleteuse, avant de monter sur le front dans le secteur d’Armentières où il participera à la bataille de la Lys, connue en Belgique comme la 4e bataille d’Ypres. Armurier-serrurier dans le 23e régiment d’infanterie puis le 35e RI recomposé à partir d’autres régiments décimés, Joao D’Assunçao a passé 441 jours du côté de Richebourg, Laventie, Armentières… « Le combat des soldats portugais a souvent été oublié, dit Félicia, qui souligne qu’ils étaient souvent mis en première ligne et ont connu d’énormes pertes ». Les périodes de repos étaient très courtes et c’est à l’occasion de l’une d’elles, dans une ferme à Ecquedecques, qu’il a rencontré Mélanie. « Lorsque la guerre a été finie, mon père a fait partie de ceux qui ont refusé de monter dans le bateau qui devait le ramener au pays »… Parce qu’il voulait épouser sa Mélanie, avec qui il a eu quinze enfants. En procédant ainsi, il se coupait de sa famille, et de la mère-patrie puisqu’il lui était interdit de rentrer au Portugal. « Les choses ont ensuite changé et il y retournait chaque année ».
Mineur, mais aussi marchand de cycle, électricien (en son temps, il refit toute l’électriticité de l’église d’Ecquedecques), Joao D’Assunçao faisait partie de cette Ligue des anciens combattants de Lillers et environs à laquelle il était très attaché et dont sa fille, Félicia, est aujourd’hui la digne représentante. Installée à Burbure depuis 1947, l’année de son mariage avec André Pailleux, décédé il y a quelques années, un mineur qui aurait certainement mérité beaucoup mieux tant il était brillant étudiant, elle continue donc à entretenir vaillamment la mémoire, même si ça devient un peu plus dur. L’âge est là.

02
Oct
10

Jacques et Yvette Boulinguez, l’amitié franco-allemande

De gauche à droite, Brigitte et Yvette, Karl et Jacques... Hier soir, à la descente du bus (photo PVC).

Cela fait trente ans que ça dure… Trente ans que Jacques et Yvette Boulinguez nourrissent une étroite amitié avec Karl et Brigitte Forster, un couple d’Allemands qui habite Marsberg, la ville jumelée avec Lillers. Et hier soir, c’est toujours avec le même plaisir qu’ils ont accueilli leurs correspondants dans leur maison de la place du Rietz. « Lorsqu’ils sont venus pour la première fois, explique Jacques Boulinguez, c’était dans le cadre d’un échange musical… Mes enfants sont musiciens et nous devions accueillir des membres d’une chorale allemande ». L’année suivante, il y a eu lieu le retour à Marsberg et depuis lors, les deux couples sont toujours restés en relation. Depuis, Jacques et Yvette Boulinguez sont entrés au Comité d’échanges internationaux du Lillérois qui, à l’époque, était présidé par Mme Petitprez, et ont transmis le virus à leurs enfants qui eux aussi se sont investis.  Le temps a passé, Jean-Claude Cazalot, Victor et Thérèse Sawko ont tour à tour pris le relais à la tête de l’association qui continue d’entretenir l’amitié franco-allemande tout en ayant de plus en plus de difficultés à trouver les bonnes volontés, des gens qui, comme eux, acceptent de donner. Chez eux, sur le Rietz, bien des correspondants allemands sont passés: Karl et Brigitte Forster qui sont de toutes les grandes fêtes familiales, mais aussi un artiste peintre, le Stadtdirector… Une fois, Jacques et Yvette en ont logé 17. « Ce fut banquet pendant tout le week-end ».
Ce qui les a séduits dans le principe d’accueillir des correspondants allemands, ce sont les relations humaines, cette façon d’entretenir des liens amicaux qui se renforcent au fil des ans. « Chaque fois que nous allons à Marsberg, explique Jacques, nous nous rendons sur la tombe de ceux que nous avons connus et avec qui nous avons partagé de bons moments ». Un bon moment, comme ce week-end à l’occasion de la venue des membres du comité allemand qui feront un peu de tourisme aujourd’hui et se réuniront demain, en mairie de Lillers, en compagnie de leurs collègues français, pour préparer les prochains échanges.

09
Sep
10

Claudie Mantel, javeloteuse

La doublette championne de France féminine est lilléroise... Mais elle est composée de Claudie Mantel qui est burburaine (à gauche) et de Christelle Gallet qui est isberguoise (photo PVC).

Samedi avait lieu l’inauguration du complexe sportif lillérois composé d’un terrain de football synthétique avec tribune, d’un dojo pour les clubs de judo et karaté de Lillers et Hurionville, et d’une salle destinée à accueillir joueurs de pétanque et javeloteux. Parmi ces derniers qui pour la circonstance étaient en démonstration, nous avons rencontré Claudie Mantel, une Burburaine, membre de la Plume lilléroise, championne de France en titre, en doublette associée à Christelle Gallet.
Burburaine d’origine (elle a fréquenté l’école maternelle et l’école primaire du village), Claudie Gallet, tout juste vingt ans, a lancé ses premiers javelots en décembre dernier. « J’ai joué, je mettais des points alors j’ai continué »… Et bien lui en a pris puisque six mois plus tard elle devenait championne de France. Exceptionnel pour quelqu’un qui débute. De quoi l’encourager à continuer tout en sachant que pour l’instant la priorité est la recherche d’un emploi. Un véritable challenge par les temps qui courent, même avec un bac S en poche. « On prend ce qu’on trouve » dit-elle… Dans quelques jours, elle partira en vendange du côté de Reims.
Retrouvez la fiche de Claudie Mantel en cliquant ici.

02
Juil
10

André Louchart élargit son environnement

André Louchart est désormais adjoint au maire chargé des questions d'environnement (photo PVC).

« Le départ de Roger (Dave) est dramatique. Humainement, il a laissé un grand vide. Sa bonne humeur nous manque ». Mais il fallait continuer le travail réalisé et, à la mairie, André Louchart a pris le relais en lui succédant au poste d’adjoint au maire chargé de l’environnement.
Né à Auchel, originaire de Calonne-Ricouart, marié à une Burburaine (Dany), André Louchart a bâti en 1976, dans la rue des Poulains. « Mon épouse ne voulait pas quitter Burbure », explique-t-il. Horticulteur de formation, il a fait toute sa carrière professionnelle aux services techniques de la ville de Marles, qu’il a dirigés après avoir débuté aux espaces verts. Son élection au poste d’adjoint au maire chargé des questions d’environnement serait donc finalement une suite logique de sa carrière professionnelle… Mais elle est aussi la conséquence de son investissement au sein de la municipalité depuis 1989, l’année où René Hocq a été élu maire pour la première fois. Durant toutes ces années, André Louchart a toujours fait partie de la commission environnement d’abord avec René Déjardin, ensuite avec Roger Dave, deux hommes au contact desquels il a énormément appris… « Dans la façon de travailler en équipe au sein d’une municipalité, d’une commission, ce qui est complètement différent de ce que l’on peut vivre sur le plan professionnel… J’ai aussi appris à connaître les gens de Burbure, et tous les coins de Burbure que je ne connaissais pas ».
André Louchart va maintenant reprendre tous les dossiers restés en souffrance. Et il est évident que son passé professionnel (il est retraité depuis deux ans) sera un atout majeur pour mener à bien sa mission. Mais il prévient qu’il ne faut pas s’attendre de grands changements. Soucieux de respecter les hommes et leur travail, il s’inscrira dans la droite ligne du rôle que jouait Roger Dave. André Louchart arrive tout doucement, pour donner encore un peu plus de sens peut-être à son implication citoyenne. Sûr qu’il y passera du temps à la mairie… Et pas sûr qu’il retrouve du temps pour faire du VTT… d’autant que la famille (une maman, trois enfants et quatre petits-enfants), le jardinage et le bricolage s’inscrivent parmi ses activités quotidiennes.

03
Juin
10

Pascal Plaisant: le jardin du rouge-gorge

Pour Pascal Plaisant et Brigitte Masson, le jardin du Rouge-gorge est d'abord une affaire de passion (photo PVC).

Autrefois, le jardin était un potager qui subvenait aux besoins de la famille Plaisant. Aujourd’hui, c’est le jardin du Rouge-Gorge que Pascal, l’un des enfants, a aménagé et entretient avec sa compagne Brigitte Masson.

Originaire de Burbure, Pascal Plaisant a fréquenté l’école communale puis le collège-lycée Anatole-France à Lillers, avant de passer un CAP d’ajusteur et d’aller travailler chez Dewavrin. Rien le prédisposait donc à la création et à l’ouverture d’un jardin d’agrément. Sauf qu’il avait très tôt travaillé la terre, embauché par le père mineur pour bêcher, déduire les carottes, etc. Et puis dit-il, « j’ai toujours aimé la nature ». Alors, il s’est constitué une collection de plantes qu’il a développée et entretenue avant de la transposer dans le jardin familial qui s’ouvre régulièrement au public depuis quelques années. « Quand je me suis retrouvé au chômage, poursuit-il, je voulais créer une entreprise, créer une pépinière ». Mais il a renoncé : trop compliqué, trop aléatoire… tout en continuant à bichonner ses fleurs, ses arbres, ses graminées. Vous avez à peine mis le pied au jardin, que Pascal Plaisant vous entreprend pour expliquer tout ce qu’il y a à voir, à découvrir, à sentir. L’homme énumère toutes ces plantes de ce qu’il faut considérer comme un havre de paix, un lieu de détente… « Une pièce à vivre », dit Brigitte. Comme si le jardin faisait partie intégrante de la maison. Au total, 500 à 600 variétés dévoilent leurs charmes au fil des saisons, des jours, des heures… Certaines plantes ne fleurissent que trois ou quatre jours comme la pivoine botanique. D’autres apportent leur lot de couleurs durant tout l’été, ou à l’automne. « Ce qui est important, c’est d’avoir des plantes qui ont une jolie floraison, une belle fructification et un joli feuillage d’automne ». C’est ce qui permet au jardin d’être agréable toute l’année. Et d’apporter un soin tout particulier au coin de potager qui prend un petit côté artistique.
Pascal Plaisant vous parle de ses Prunus , rouge vif ou qui fleurissent à Noël, de ses Hellébores, de ses Seringuas, de son acacia tortueux, de son arbre à fraises, des Hamamélis autrement appelés noisetiers des sorciers et de toutes ces graminées qui se révèlent au soleil couchant. « Plus que les compositions, poursuit Pascal Plaisant, ce qui m’intéresse c’est de jouer avec la lumière ».
Tout cela représente bien sûr beaucoup de travail, et notre jardinier avoue avoir un peu de mal à faire face. Heureusement que Marie-Jeanne, sa mère, apporte un grand coup de main, pour retirer un peu d’herbe, elle qui autrefois était plus habituée à « r’piquer des porions ».
« L’an dernier, nous avons accueilli 200 personnes lors des journées portes ouvertes, beaucoup de gens de l’extérieur. Ce week-end, nous devrions avoir beaucoup de gens de Burbure ».
L’occasion pour eux de découvrir un petit paradis de quelque 700 mètres-carrés niché entre la place du Rietz et le Champ-Guillaume… De faire connaissance aussi avec un passionné qui a mis son expérience au service de la commune qui l’a recruté pour s’occuper des espaces verts, des parterres. Un boulot qui répond à ses aspirations : apporter ses connaissances au village, le rendre agréable, le faire évoluer avec peu de choses. « Je veux participer à ce mouvement-là ».
Entrée gratuite. Rens. 03 21 52 30 96 ou 06 86 30 09 52

Le jardin du Rouge-Gorge est une explosion de couleurs à découvrir ce week-end (photos PVC).




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