Archive for the 'Histoire et patrimoine religieux' Category

18
Oct
18

Les 120 ans de l’harmonie Avenir

L’harmonie, il y a … un certain nombre d’années.- Photo coll. Famille Lozingot.

Ce week-end s’annonce riche pour l’harmonie qui fête ses 120 ans. Au programme : concert et exposition.

Vendredi tous les membres de l’harmonie participeront à la répétition générale du 7e concert d’automne qui aura lieu, le lendemain, samedi 20, à partir de 20h. L’harmonie Avenir assurera la première partie de ce concert et, après l’entracte, c’est l’harmonie de Violaines qui assurera la seconde partie. L’entrée est libre avec vente de programmes.
Mais le week-end des musiciens ne s’arrête pas là puisque dimanche, tout le monde est invité à se retrouver lors de l’exposition des 120 ans (10 – 18h) qui donnera lieu à quelques animations musicales avec les cuivres de l’école de musique (11h), Tuti Sax (11h30), orchestre musette de l’école de musique (15h) et quintette de cuivres de l’harmonie (16h).

16
Juin
11

Qui connait Georges Havenne ?

René Hocq, maire de Burbure, siège à l’hôtel du département en qualité de conseiller général du canton d’Auchel. Sauf retournement de la loi après les élections présidentielles de 2012, ce sera d’ailleurs sans doute le dernier, puisqu’en 2014 les conseillers généraux doivent laisser la place aux conseillers territoriaux. Mais M. Hocq n’est pas le premier conseiller général burburain. Bien avant lui, dans les années 30, il y avait eu Octave Decroix qui était le conseiller général du canton de Norrent-Fontes dont Burbure faisait alors partie. On connaît assez bien Octave Decroix puisqu’il était aussi maire de la commune et patron d’une des brasseries locales. Mais il en est un troisième dont on sait peu de choses: Gorges Havenne. Originaire de Ronchin, ce tonnelier est venu travailler dans les mines de Marles et d’Auchel et fut au début du XXe siècle l’un des lieutenants du célèbre Broutchoux à la tête de la Fédération syndicale des mineurs du Pas-de-Calais. C’est lui qui aurait déclenché la grève des mineurs de Ferfay en décembre 1918… Grève suivie de beaucoup d’autres.
Membre du SFIO, Georges Havenne qui habitait Burbure, fut élu conseiller général du canton de Norrent-Fontes de 1919 à 1934. Il fut aussi conseiller municipal et adjoint au maire de Burbure de 1919 à 1923 date à laquelle il démissionna. C’est donc quelqu’un qui a dû être connu dans la commune… Mais qu’a-t-il laissé comme souvenirs dans la mémoire collective ? Si quelqu’un peut nous éclairer…

08
Jan
11

Edouard Lecocq, de Burbure au soleil d’Afrique

Dans un article publié il y a quelques mois, dans un article concernant des Soldats du XIXe siècle, nous notions « qu’en 1843, plusieurs Burburains sous les drapeaux sollicitèrent l’autorisation de contracter mariage ». Et posions la question suivante : Etait-ce là un moyen d’échapper à la conscription ? ». Pierre Lecocq, généalogiste qui a redécouvert Burbure il y a quelques années, à la recherche de ses racines et qui y revient chaque année pour y poursuivre la traque de ses ancêtres, nous répond : « Pas du tout ». Et il apporte des précisions très intéressantes : le règlement militaire de l’époque obligeait tout soldat, sous-officier ou officier à demander à son chef de corps l’autorisation de se marier. Il n’y a qu’une trentaine d’années que ce règlement a été aboli, sauf pour le mariage avec une personne de nationalité étrangère. Je suis moi-même l’arrière petit-fils d’un natif de Burbure, Edouard Lecocq (1860 – 1947) qui, ayant tiré un « mauvais numéro » lors de sa conscription (on tirait alors au sort ceux qui accompliraient ou non leur service militaire), quitta sa ville natale pour sept années dans les bataillons d’Afrique. Le soleil, la mer, les palmiers lui manquaient tellement lors de son retour qu’il ne resta que quelques semaines aux mines d’Auchel avant d’émigrer définitivement ».

A lire également le commentaire laissé sur l’article : A quoi ressemblait le moulin Crépettes ?

22
Oct
10

Le coq de l’église, au sol pour quelques jours

A gauche, la dépose du coq (photo YH). A droite, Daniel Noël, de l'entreprise Bodet, et René Hocq, maire, comparent les deux coqs (photo PVC).

Image impressionnante hier en début d’après-midi lorsque deux ouvriers de la société Bodet à Villeneuve-d’Ascq, se sont hissés tout en haut du clocher de l’église, allant jusqu’à s’asseoir sur la croix qui surmonte la toiture. Objectif : remplacer le paratonnerre pas suffisamment efficace et mettre en conformité la protection de l’édifice contre la foudre. Pour cela les deux cordistes, c’est le nom donné à ces personnes qui utilisent des cordes pour aller si haut, ont dû déposer le coq et le ramener au sol. Normalement, il aurait dû rester sur son perchoir, mais le fourreau qui permet de l’enfiler sur la flèche n’est pas adapté. Il devra donc être modifié avant de pouvoir reprendre sa place et présider ainsi les destinées de la commune. En mairie, ce fut l’occasion d’aller rechercher au fond d’un placard, l’ancien coq, en zinc, alors que l’actuel est en cuivre, plus petit et percé de plusieurs trous. Le coq devrait retrouver sa place d’ici quelques jours, ce qui donnera encore lieu à une ascension spectaculaire.

30
Sep
10

Burbure et compagnie

Bure est une section de la commune belge de Tellin située en Région wallonne dans la province de Luxembourg (photo DR).

Burbure, commune du Pas-de-Calais… Burbure, nom d’un chevalier de Wezembek, près de Bruxelles… Burbure, nom d’un hameau sur la commune de la Flocellière, en Vendée, où les randonneurs de l’Ortie se sont rendus au printemps dernier… Et l’on n’est pas au bout des surprises, en apprenant qu’il existe un Europabures, concept qui vise à rassembler, pour un échange et une découverte, les localités, hameaux, lieux d’Europe, voir du monde qui ont la particularité d’avoir en commun, un nom proche de celui de Bure, commune de la province de Luxembourg en Belgique. Bure qui a lancé l’idée en 1989… Et de donner quelques exemples: Bures-sur-Yvette (Essonne), Büren (Hollande), Bures-les-Monts (Calvados), Bure-les-Templiers (Côte d’Or), Bure-Tressange (Moselle), Bürs (Autriche), Zbure (Slovénie), etc.
Plusieurs rassemblements ont déjà eu lieu un peu partout en Europe : France, Suisse, Italie, Angleterre, Belgique… Le prochain est programmé pour 2013, dans ce Bure de Belgique qui avait accueilli le premier rassemblement en 1993. Notre bon vieux village de Burbure, sera-t-il de la fête ? Beaucoup trop tôt pour le dire. En tout cas, les randonneurs de l’Ortie qui font des échanges une de leurs priorités, pourraient bien saisir la balle au bond.

Le centre du village de Bure, en Belgique (photo PVC).

Un lien intéressant
En savoir + sur Bure

13
Avr
10

Burbure d’ici et d’ailleurs

René Hocq, sous l'arcade en accolade qui correspondait à l'entrée d'une chapelle (photo PVC).

Un tout petit panneau bleu, avec inscrit dessus le mot « Burbure ». C’est au hasard d’une lecture de carte, que cette découverte s’est faite. Un excellent prétexte pour les membres de l’Ortie d’organiser un déplacement en Vendée, histoire de savoir à quoi peut bien ressembler ce Burbure là. Et d’avoir l’idée d’emmener René Hocq, là-bas, sans rien lui dire. Cela faisait déjà deux ans que l’idée avait germé mais il fallait un peu de temps pour trouver le bon créneau et organiser le séjour. Au château de La Flocellière où un gîte de groupe permettait d’héberger nos randonneurs pour quelques jours, la vicomtesse de Vignial donnait quelques contacts utiles pour organiser la surprise. Ceux de Jacques Bonnin, le président des Sentiers flocéens et d’Antoine Hériteau, le maire de la commune, qui ont bien compris le sens de la visite de l’Ortie, et ont joué le jeu à fond. Jusqu’au dernier moment, alors qu’il venait de marcher une dizaine de kilomètres entre Pouzauges et Le Boupère et croyait aller directement au château, René Hocq a ignoré ce qui l’attendait… Jusqu’à ce fameux petit panneau bleu. La présence de l’historien local Michel Rambaud, a permis d’en savoir un peu plus sur ce hameau qui a été le siège d’une seigneurie et d’un château où pourrait être né par Jacques Béreau, un poète de renom, auteur d’Eglogues, parenté des Le Tourneur de Burbure, seigneurs du lieu. On est là au XVIe siècle.
Les vestiges du château que nos Burburains ont découverts témoignent de l’importance de la seigneurie, et du domaine qui a été démembré il y a quelques années. Les bâtiments eux-mêmes sont occupés par plusieurs familles. Michel Rambaud expliquait à son auditoire qu’il a eu l’occasion dans le passé de se glisser dans quelques souterrains passant sous les murs épais des bâtiments construits autour d’une cour carrée ou s’ouvrait une chapelle surmontée d’une arcade en accolade, d’un écusson et d’une date : 1613. Immanquablement, l’origine du nom de ce Burbure a été évoquée. C’est très flou, au moins autant que chez nous. Mais un Burbure, pour beurre tombé du ciel vaut un Burbure, pour baraques de planches. Reste qu’au-delà de la quête historique, ces Burbure-là ont permis à des gens de se rencontrer, d’échanger et de marcher ensemble pendant quelques jours dans des paysages que le regretté Roger Dave aurait certainement appréciés. Et si Antoine Hériteau et René Hocq, maires de la Flocellière et Burbure, n’ont pas eu l’occasion de se rencontrer, ce n’est peut-être que partie remise, car tout cela a suscité bien des envies…

Les bâtiments actuels, aux murs épais, s'ouvrent sur une cour carrée, dans un style qui rappelle un peu le style provençal, avec des toitures de tuiles rondes (photo PVC).

14
Fév
10

Les cloches : de la légende à la réalité

Cérémonie du baptême des cloches en 1962 (photo DR).La tradition populaire veut que dans le clocher de l’ancienne église, il y ait eu trois cloches. Les anciens disent même qu’elles furent enterrées au lieu-dit le Marché-aux-Vaches, et jamais retrouvées malgré les recherches opérées, par des sourciers notamment. Mais cela relève du domaine de la légende car s’il y a bien eu trois cloches, l’Epigraphie du Pas-de-Calais nous apprend qu’elles furent fondues en une seule le 20 décembre 1735 par Pierre Guillemin. Ayant pour parrain Christophe Leprêtre, prêtre et curé de Burbure, elle avait été baptisée pour Christophorine.
Christophorine fut elle aussi refondue en 1900. Grâce à l’ajout d’un peu de métal, elle put atteindre le poids désiré de 450 kg. Elle a, puisqu’elle existe toujours, M. J. Decroix et Mme Amélie Jules Baudelle, pour parrain et marraine.
En 1962, deux autres cloches rejoignirent cette dernière. Pendant plusieurs mois l’on ramassa le vieux cuivre, le bronze et autres métaux à travers tout le village, le tout étant confié à à la fonderie de Colmar. Le 29 juillet, jour de leur baptême, ces deux cloches furent exposées dans le chœur de l’église et consacrées avec l’huile des infirmes et de saint Chrême. Richement habillées et décorées, elles furent baptisées par son excellence Mgr Evrard, en présence des notables de la commune, et des parrains et marraines: M. Xavier de Burbure et Mme Angèle Deniselle pour la plus grosse qui donne le sol, et sur laquelle sont gravés les apôtres Pierre et Paul; M. Gilbert Sartel et Mme Jeanne Bouxin pour la seconde (300 kg) qui donne le si.

12
Fév
10

1883 bénédiction du cimetière

Le calvaire béni le 15 juillet 1883 (photo PVC).

Autrefois, le cimetière de la commune se trouvait comme partout ailleurs autour de l’église. Le cimetière actuel fut béni en même temps que le calvaire qui s’y trouve, le 15 juillet 1883, à l’occasion d’une grande fête préparée par le curé de la paroisse avec la complicité de l’abbé Ledez, chapelain des mines de Saint-Pierre-lez-Auchel. Le compte rendu de cette grande fête que l’on peut lire dans les registres paroissiaux (texte repris dans le livre Burbure, des origines à 1945), explique que toute la population y participait. Quatorze arcs de triomphe pour quatorze chemins de croix avaient été dressés entre l’église et le cimetière. Un char de triomphe sur lequel se trouvait le christ, porté par quatre membres du conseil municipal, était escorté par les élus locaux, le conseil de fabrique et le clergé composé de 18 prêtres. Cela en présence d’une foule estimée à 4000 personnes venues de tous les environs. Lorsque la procession fut arrivée à son terme, le doyen de Norrent-Fontes bénit la croix sur laquelle fut attachée le christ. Après cela il monta sur une chaire et tint captive la foule « qui était sous le charme de sa parole éloquente et sympathique ». Depuis, le cimetière a été agrandi plusieurs fois et les tombes les plus anciennes tendent à disparaître.

30
Jan
10

les autels de l’église

La beauté des sculptures de l'autel monumental caché par un rideau rouge, est revenue aux yeux des fidèles et des amateurs d'art, lorsque l'église a été rénovée en 2005 (photo PVC).

En 1878, l’abbé Liber, curé de la paroisse depuis 1863, réalisait un rêve en dotant l’église d’un autel monumental, destiné à remplacer l’autel en bois provenant de l’abbaye de Chocques, en place depuis le début du siècle. Les deux piliers qui le soutenaient furent placés de chaque côté du chœur pour supporter, à gauche une statue de Jeanne D’Arc, et à droite un saint Michel terrassant le démon. L’abbé Liber fit venir d’Euville, en Lorraine, un bloc de pierre cristallisée d’une teinte gris-roux pesant 1400 kg. Il la fit travailler selon la forme d’un autel en bois qui se trouvait au musée de Munster en Allemagne. Les blocs superposés pour former le tabernacle, l’expositoire avec son dôme et les gradins, furent réalisés en pierre de Saint-Dizier, plus douce à travailler que celle d’Euville, mais de même teinte. L’ébaucheur des pierres fut Edouard Lemaire, un Belge, et le sculpteur, César Delplace de Lille, qui réalisa toute la sculpture de la faculté catholique de Lille. Dans le courant d’octobre 1879, M. François Carlier, entrepreneur à Lille, fit charger sur un fort chariot de camionnage, dans son chantier, l’énorme bloc-autel pour le conduire à la gare de saint-Agniès afin de le faire parvenir à Lillers par le chemin de fer; les autres blocs furent expédiés par le même procédé. Le chariot tiré ensuite par six chevaux reprit ensuite son chargement à Lillers pour l’amener à 70 mètres de l’endroit où il allait être fixé. Il fallut trois jours d’un travail opiniâtre pour lui faire franchir cette distance.
Un autel latéral dédié à la très Sainte-Vierge fut également commandé, sortant des mêmes carrières que le maître-autel. Dans les niches frontales furent sculptées trois statues : à gauche sainte Anne, au milieu la sainte Vierge et à droite sainte catherine. Un second autel latéral, représentant la mise au tombeau, et réalisé dans le même matériau trouva sa place dans le collatéral sud.




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