René Hocq, sous l'arcade en accolade qui correspondait à l'entrée d'une chapelle (photo PVC).
Un tout petit panneau bleu, avec inscrit dessus le mot « Burbure ». C’est au hasard d’une lecture de carte, que cette découverte s’est faite. Un excellent prétexte pour les membres de l’Ortie d’organiser un déplacement en Vendée, histoire de savoir à quoi peut bien ressembler ce Burbure là. Et d’avoir l’idée d’emmener René Hocq, là-bas, sans rien lui dire. Cela faisait déjà deux ans que l’idée avait germé mais il fallait un peu de temps pour trouver le bon créneau et organiser le séjour. Au château de La Flocellière où un gîte de groupe permettait d’héberger nos randonneurs pour quelques jours, la vicomtesse de Vignial donnait quelques contacts utiles pour organiser la surprise. Ceux de Jacques Bonnin, le président des Sentiers flocéens et d’Antoine Hériteau, le maire de la commune, qui ont bien compris le sens de la visite de l’Ortie, et ont joué le jeu à fond. Jusqu’au dernier moment, alors qu’il venait de marcher une dizaine de kilomètres entre Pouzauges et Le Boupère et croyait aller directement au château, René Hocq a ignoré ce qui l’attendait… Jusqu’à ce fameux petit panneau bleu. La présence de l’historien local Michel Rambaud, a permis d’en savoir un peu plus sur ce hameau qui a été le siège d’une seigneurie et d’un château où pourrait être né par Jacques Béreau, un poète de renom, auteur d’Eglogues, parenté des Le Tourneur de Burbure, seigneurs du lieu. On est là au XVIe siècle.
Les vestiges du château que nos Burburains ont découverts témoignent de l’importance de la seigneurie, et du domaine qui a été démembré il y a quelques années. Les bâtiments eux-mêmes sont occupés par plusieurs familles. Michel Rambaud expliquait à son auditoire qu’il a eu l’occasion dans le passé de se glisser dans quelques souterrains passant sous les murs épais des bâtiments construits autour d’une cour carrée ou s’ouvrait une chapelle surmontée d’une arcade en accolade, d’un écusson et d’une date : 1613. Immanquablement, l’origine du nom de ce Burbure a été évoquée. C’est très flou, au moins autant que chez nous. Mais un Burbure, pour beurre tombé du ciel vaut un Burbure, pour baraques de planches. Reste qu’au-delà de la quête historique, ces Burbure-là ont permis à des gens de se rencontrer, d’échanger et de marcher ensemble pendant quelques jours dans des paysages que le regretté Roger Dave aurait certainement appréciés. Et si Antoine Hériteau et René Hocq, maires de la Flocellière et Burbure, n’ont pas eu l’occasion de se rencontrer, ce n’est peut-être que partie remise, car tout cela a suscité bien des envies…
Les bâtiments actuels, aux murs épais, s'ouvrent sur une cour carrée, dans un style qui rappelle un peu le style provençal, avec des toitures de tuiles rondes (photo PVC).